A ma mère
Hommage poétique d'une fille admirative et reconnaissante au parcours d'une mère courageuse et lumineuse axé sur l'amour, la foi et la résilience...
À ma mère, cette lumière offerte
qui nous donna la vie sans alerte,
qui ne plia jamais sous le poids du destin,
Et porta fièrement son identité sans nous lâcher la main.
Celle qui, droite face à l'injustice des hommes,
Refusa d'être l'ombre qu'on abandonne,
préféra sa paix à l'esclavage des cœurs,
Brisant la chaine, défiant la peur.
À ma mère, cette flamme sans détours,
qui éleva d'abord trois âmes dans l'amour,
Sans faillir, sans trembler, ni baisser les yeux,
Redressant les têtus, consolant les anxieux.
Celle-là qui tourna le dos au cœur dur des siens,
Affrontant le silence et l'égo des anciens,
Elle voulait Dieu, non en fuite, mais en foi,
Mais l'on ne lui laissa guère faire son choix.
À ma mère aux cheveux parsemés d'argent,
qui m'eut sur le tard, encore espérant
Qu'une nouvelle relation changerait la première leçon
Alors que tonnait la masculine rébellion.
Soutenue alors par ses enfants vaillants,
Elle fit de son carré familial un doux firmament,
Et moi, la dernière, j'ai grandi dans ses bras,
Protégée du monde, à l'ombre de ses pas.
Elle fut mère et père quand il le fallait,
Bouclier vivant contre ce qui m'effrayait.
Elle m'offrit mes premiers mots de foi,
Me tenant la main sur notre chemin de croix.
À ma mère, désormais silence et soupir,
Terrassée par la peur plus que par le martyr.
Cette maladie traitresse n'aurait jamais dû vaincre
Une femme si forte n'ayant jamais eu à fléchir ou se plaindre.
Je sais qu'à sa manière tendrement furieuse, elle nous aimait profondément,
Même si parfois, nous l'épuisions innocemment.
À Shalley Akossiwa Victoria, mon héroïne cachée,
Que je n'ai su choyer, trop prise à devoir me relever.
Elle n'a connu ni mes amours, ni mon enfant,
Ce fils que le ciel m'a confié miraculeusement.
Elle fut une aube d'un mouvement muet, mais puissant:
Celui des femmes debout, refusant les sermons étouffants.
Elle est sans doute partie avec mille questions,
Elle est un point de départ pour mes mises au point, et avec raison.
Car même si les temps sont de plus en plus durs,
Comme elle je choisis ma paix, ancrée dans ses murmures.
J'aurais voulu lui parler du Christ, témoigner de ma foi
Qu'elle connaisse ce potentiel beau-fils que jamais elle ne rencontrera.
Aujourd'hui, je comprends enfin ses hantises et ses combats
Et je valide ses choix, même ceux d'autrefois.
Chère étoile, je ne t'oublierai jamais.
De ma naissance à ton adieu, ici-bas, tu fus mon ciel.
Je te garde en prière, en amour, en mémoire,
Car après la Sainte Trinité, tu étais un phare dans le noir.
💛💛💛Si ce texte vous a touché, n'hésitez pas à le partager pour honorer les racines que sont les mères et contribuer à faire briller les perles qu'elles sont...
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