L'éveil d'une lumière
Elle marche en secret, ombre douce et fragile,
Portant en son sein un espoir murmurant,
Son âme renflouée, son cœur sept fois mobile,
Tremble d’aimer ce qu’elle sent naissant,
Elle prie en silence, tissant l’invisible,
Un souffle, un battement, un rêve hésitant,
Qu’elle craint et chérit dans le même instant.
La vie l’enlace et dépose en son ventre
Un frisson, un doute aux ailes d’infini,
Elle devient l’écrin où l’amour se concentre,
Le point de départ pour 9 mois de sursis
Elle ploie sous l’épreuve et pourtant recentre
Son être en la foi d’un avenir béni,
Chaque peur éteinte en un clairon choisi.
Puis l’aube surgit, dans la chair, dans l’onde,
Le cri attendu fend l’air par son souffle sacré,
Elle tient contre elle enfin l’éclat de son monde,
Son enfant, sa lumière en elle sculptée,
Son cœur se libère, et le poids s’effondre,
Elle n’est plus l’ombre, ni l’âme effacée,
Elle est mère, enfin, et sa patience est comblée.
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